CONTEXTE
La dernière étude ABENA de 2013 a démontré que « les personnes bénéficiant ou ayant recours à l’aide alimentaire ont une santé préoccupante avec des prévalences des pathologies liées à la nutrition ». Ces personnes, d’origines culturelles, d’âges, de catégories socioprofessionnelles diverses, connaissent des difficultés économiques et pratiques, qui ont un impact sur leur condition de vie sociale et de santé ainsi que sur leurs habitudes et possibilités alimentaires. 

En effet, ces personnes ont généralement pour priorité de répondre à une urgence alimentaire sans se préoccuper de la qualité nutritionnelle, et sont peu réceptives aux recommandations « Bien manger » ou « La santé vient en mangeant » du PNNS (2).

Dans ce contexte d’inégalités sociales avérées et en vue de répondre à un objectif de santé publique, il s’agit donc de favoriser l’accès à une nourriture saine et équilibrée pour les personnes et familles dépendantes des structures sociales pour leur alimentation. Et ce, par le déploiement d’actions et d’outils adaptés à ces populations et par l’accès à des produits ad-hoc pour constituer leur panier d’achat.

(1) Ministère des affaires sociales et de la santé, Alimentation et état nutritionnel des bénéficiaires de l’aide alimentaire Etude Abena et évolutions depuis NUTRITION - PRÉCARITÉ Mars 2013

(2) cf. Perception et mise en pratique des recommandations nutritionnelles : l’enjeu des inégalités sociales. Faustine Régnier, page 211-222, INRA, 2017).

OBJECTIFS PROJET PrévAlim 2
L’étude « Prévalim » pilotée par l’association Revivre dans le Monde et financée par l’INCa possède notamment comme mission de mesurer l’offre proposée par l’aide alimentaire dans diverses épiceries sociales et d’évaluer les comportements des bénéficiaires. En fonction des analyses de chaque épicerie sélectionnée (une dizaine au total), le projet Prévalim 2 est de proposer des ateliers de cuisine éducatifs et de découvertes, impliquant les denrées de l’épicerie sociale souvent méconnus culturellement et communautairement du public bénéficiaire. L’objectif de ce projet est notamment de lutter contre l’obésité des bénéficiaires de l’aide alimentaire en leur favorisant l’accès à une alimentation équilibrée et variée au niveau des épiceries sociales par l’analyse, réalisée par l’étude Prévalim, des déterminants qui poussent les bénéficiaires dans leur choix au niveau des épiceries

Objectif général du projet 

Améliorer l’équilibre alimentaire des bénéficiaires des épiceries sociales avec les denrées proposées à l’épicerie sociale

Objectif spécifique n°1 et action

Comprendre les choix des bénéficiaires en analysant avec les bénéficiaires et les bénévoles ou encadrants des 3 épiceries sociales, sous forme d’ateliers participatifs, les résultats de l’expérimentation Prévalim concernant l’analyse de l’offre alimentaire proposé dans les épiceries et les choix spontanés des bénéficiaires.

Action 1: Discussion en ateliers autours des raisons qui poussent les choix des bénéficiaires (suite enquête Prévalim de l’INCa) « Déblocages » des freins rencontrés

Objectif spécifique n°2 et action

Découvrir les denrées de l'épicerie sociale souvent méconnus culturellement et communautairement du public bénéficiaire en organisant et en animant des ateliers pratiques, sous forme d'ateliers de cuisine, avec les aliments proposés mais non choisi dans les épiceries afin de les rendre accessibles aux bénéficiaires et favoriser ainsi un équilibre alimentaire.

Action 2: ateliers de cuisine impliquant les denrées de l'épicerie sociale méconnues du public bénéficiaire

Objectif spécifique n°3 et action

Pour faciliter un échange culturel, dynamique et participatif, il sera demandé aux bénéficiaires d'apporter ou de désigner des aliments qu'ils connaissent culturellement et qui sont plus ou moins identiques d'un point de vue nutritionnel et culinaire aux produits cuisinés dans les ateliers précédents.

Action 3: ateliers de cuisine réalisés avec des denrées ou des aliments issus de pays ou de cultures différentes de ceux utilisés lors de l’action 2 mais ressemblants (d’un point de vue utilisation culinaire) à ceux utilisés précédemment

PÉRIMÈTRE D'ACTION

9 épiceries sociales de l'Ile de France ont accepté de participer à cette expérimentation, dont 7 ont également accepté la mesure d'impact d'un logo nutritionnel (Nutri-Score ou Nutri-top) pour l'expérimentation Pré-Score Alim ou Nutri-Top